vendredi 28 décembre 2007

Extreme christmas decorating

That's how we call it here… Check this out :


Je sais, j'arrive un peu tard, but I already miss that christmas magic. Pendant les fêtes, les résidents d'Union street du côté de Carrol Gardens, à Brooklyn (juste après avoir enjambé le tristounet Gowanus canal) sont saisis d'une frénésie d'urbanisme familial luminescent, à grand coups de crèches géantes et de guirlandes plus gourmandes en électricité que Besançon en hiver. Et encore je ne suis même pas allé dans le pire quartier : à Dyker Heights, ils sont encore plus dingues. Un documentaire évoque très sérieusement la question : la preuve ici.
Sinon, j'aime beaucoup Charlie Brown et Snoopy gonflables :


Ce qui rappelle encore bien d'autres émouvants souvenirs.
Je sais je suis trop fleur bleue but I can't help it.

jeudi 13 décembre 2007

A clown in its own mirror

Je m'étais promis de ne pas remettre de vidéos, mais disons que c'est la dernière fois et que c'est dans l'intention d'illustrer mon propos.
Bon, j'imagine que vous n'êtes pas nécessairement familier du classement des meilleures ventes de livres du New York Times. La coincidence est amusante et/ou révélatrice, je ne sais pas trop de quoi, mais je suppose qu'elle mérite d'être notée. Alors que le livre de Stephen Colbert (déjà évoqué ici et quelque part par ) caracole en tête des ventes de hardccover nonfiction, voilà qu'il se fait coiffer au poteau après six semaines de présence par An inconvenient book de Glenn Beck.

Donc Stephen Colbert, qui a disparu depuis peu des écrans suite à la grève des scénaristes et auteurs de TV américains, incarne le personnage d'un commentateur conservateur à faire rougir de faiblesse George W. Bush
A la TV, ça donne ça, dans le Colbert Report, le 1er octobre :



J'avoue que j'ai un petit faible pour celle-ci sur les conséquences bienfaisantes de "la main invisible du marché" sur le nombre de morts en Irak:



Donc il en profite pour sortir un bouquin baptisé I am America (and so can you !) qui fait un tabac aux states, toujours en se foutant précisément de la gueule des vrais commentateurs réacs qui pululent sur le cable.

Ensuite, Glenn Beck. Hmm. L'original, en quelque sorte, mais en plus vulgaire. Un ancien alcoolique devenu mormon, interesting isn't it ? En plus de déverser un venin néo-conservateur aussi épais que celui d'Ann Coulter sur les ondes radiophoniques, il anime un show de trash infotainment de la plus crasse bêtise sur CNN, pleins de thèses hallucinatoires sur le grand complot des médias libéraux contre l'Amérique redneck et le racisme dont seraient victimes les chrétiens américains en général. Un exemple: une fine analyse des émeutes dans les banlieues françaises derrière laquelle s'est bien sûr glissé la main des islamo-fascistes (et d'Ahmadinejad, évidemment). Ouvrez les guillemets, avec des pincettes:



Voilà. Maintenant la caricature et l'original se tire la bourre en tête des ventes. Etonnant, non ?

mardi 11 décembre 2007

Celebrity deathmatch part 2 : the "best fishing trip mate" contest

SI vous étiez John Lurie (Lounge Lizards, Stranger than Paradise, Down by Law etc…), avec qui préfèreriez-vous partir pour une bonne partie de pêche ?

a) Jim Jarmush ?

b) Tom Waits ?

c) Willem Dafoe ?

Bonus : Del Byzanteens avec Lurie au saxo et Jarmush aux claviers

lundi 10 décembre 2007

sarkozy is a clinical research assistant in the division of child and adolescent psychiatry

And fillon is in favor of transforming churches into fearful houses
Via Googlism

A sign from God

Si Dieu existe, il n'aime pas Ronald Mc Donald. C'est la terrible conclusion d'un triste épisode qui s'est déroulé lundi dans un vilain fast-food de cette même enseigne sis sur 3rd avenue entre la 50eme et la 51eme. Tandis que je cède furtivement à ma passion coupable pour les cheeseburgers, mon voisin frétille du genou en tournant les pages du New York Post (nous déjeunons face au mur, sur une petite tablette). Et là, alors que j'ingurgite à toute vitesse mon repas de midi, horreur suprême : le bougre est en train de manger sa serviette en papier. Rapidement, l'air de rien, mais il est en train de tout bouffer à pleines dents. Je ne regarderai plus jamais un Big Mac du même œil. Father God, forgive me for eating this evil, evil food. I offer my repentance to you my Father in Heaven and ask your forgiveness.

samedi 8 décembre 2007

A message to you, Rudy

Rudy Giuliani m'écrit. Je sais, c'est étonnant que l'ancien maire de New York et candidat républicain testostéroné m'envoie une petite lettre, mais faut bien s'abonner à sa liste de diffusion pour se tenir au courant de la campagne.
Il y en a qui disent que Rudy Giuliani parle tout le temps du 11 septembre pour vendre sa candidature. C'est totalement faux, et j'en ai la preuve sonore ici (et ). Bonus : Rudy Giuliani lors de son émission de radio à New York entre 1994 et 1999, avec mauvaise foi en barre et méchanceté à tous les étages.
Donc Patrick Oxford, chairman of the presidential committee, me fait part de l'immense enthousiasme qui règne chez les supporters. "Quelle année ! Rudy Giuliani a posé les bases pour la victoire… et la nomination est à portée de main. Cette année, nous avons mis au point une stratégie gagnante et construit une équipe motivée. Et ce dur labeur est en train de payer."

Mais comme on parle de payer, justement, je me doutais que le message de Rudy n'était pas totalement désintéressé: Rudy me propose une photo dédicacée. Il y a quatre modèles: "Profile" (ambiance Reagan-regarde-un-avenir-sans-communistes sur fond de bannière étoilée), "Office" (détendu devant son bureau avec un sourire de winner), "Speech" (sur le terrain, avec la conviction que sa haute mission prête au grand fauve), "Rudy and Judith" (casual mais in love avec sa troisième femme). Détail étrange, Rudy pose sans ses lunettes.
Contribution demandée : "Allez-vous nous envoyer aujourd'hui votre généreuse contribution de 1000 $, 500$, 250$, 100, 50 ou 25$, et nous dire quelle photo originale, customisée et dédicacée de Rudy Giuliani ?"
Pour l'instant, j'hésite. J'aime bien le profil qui se découpe sur le drapeau américain. Je vous tiens au courant.