samedi 11 juillet 2009

Dots



Norman McLaren en 1940 (Une introduction).

The Unvelievable truth

- Le gros problème du rock'n'roll, c'est que la génération qui l'a créé s'est embourgeoisée. Le rock se donne des airs de rebelle, mais qui y croit encore ? Les stars ont cinquante ans, elles sont hyper riches ou font de la pub ! Leur révolution est devenue une industrie capitaliste ! Stop ! Heureusement, j'ai trouvé la musique contestataire d'aujourd'hui ! Une véritable agression contre les parents !
- De la musique de supermarché ??
- Et en plus je l'écoute doucement.

Calvin et Hobbes, Complètement surbookés ! (Tome 15), Bill Watterson

A méditer.

Sur une note connexe, penser à relire Le Baron Noir, de Pétillon (au scénario) et de Got, dont un critique de Chronic'art m'apprend qu'il s'agit de l'"un des rares exemples de comic-strip frenchy réussi" paru dans Le Matin de Paris de 1977 à 1980.
Inutile d'insister sur le fait que ces variations élégantes et stylisées sur le thème du rapace (Le baron noir, donc) fondant mécaniquement sur d'iimpuissants moutons comme métaphore de la société giscardienne a beaucoup, beaucoup d'échos avec celle d'aujourd'hui (la réédition est parue chez Glénat fin 1999, me semble-t-il).

Je laisserais le mot de la fin à Calvin et Hobbes :

- Hobbes, what do you think happens to us when we die ?
- I think we play saxophone for an all-girl cabaret in New Orleans.
- So you believe in heaven ?
- Call it what you like.

jeudi 12 février 2009

(It no longer) Smells like teen spirits… But wait for the final cut !

Je m'apprêtais à marquer ce passage dans une nouvelle décennie avec une vidéo bien sentie et qui ferait figure d'adieu –genre ironique et définitif– à mes jeunes années qui ont bel et bien pris envolées depuis ce 8 février.
Je pensais que The Bad Plus reprenant Smells like teen spirits dans une implacable version jazzy ferait définitivement l'affaire :



Voilà, cela me semblait conclure de façon distanciée cette période de ma vie. Mais c'était avant que je ne découvre cette extraordinaire vidéo qui me fait dire que l'adolescence finalement, est éternelle. Oh non, pas la mienne, mais celle dépeinte dans l'impitoyable It's a Bikini world. Check this out :



Liar liar, your pants on fire, your nose is longer than a telephone wire…

lundi 5 janvier 2009

Poésie du lundi et esprit d'escalier

Voilà, c'est dit: lundi, c'est poésie. Je suis tombé un peu par hasard sur ces vers assez peu orthodoxes du poète anglais Philip Larkin, baptisés justement This be the verse

They fuck you up, your mum and dad.
They may not mean to, but they do.
They fill you with the faults they had
And add some extra, just for you.

But they were fucked up in their turn
By fools in old-style hats and coats,
Who half the time were soppy-stern
And half at one another's throats.

Man hands on misery to man.
It deepens like a coastal shelf.
Get out as early as you can,
And don't have any kids yourself.

J'ai un peu la flemme de faire une rétrospective de la poésie britannique d'après-guerre –où Philip Larkin, mort en 1985, a apporté, je cite, «the drabness and ordinariness which seemed suddenly to afflict his countrymen, as Britain's glory ebbed, the economic situation worsened, and the sun set on empire». Mais ça peut se trouver dans le numéro 7 de la revue Aspen. Et si cela ne vous a pas convaincu de jeter un œil à cette revue publiée de 1965 à 1971, lisez cet article d'époque de Lou Reed dans son numéro 3 (The Pop Art issue), truffé de trucs réellement dingues.